« L’Escale à tapas » : hasta la muerte ! », Cap-Ferret, 2001.

« Un film léger parlant de choses graves vaut mieux qu’un film grave parlant de choses légères. » 

Jacques Demy, 16 juillet 1964.

Cet établissement est situé allée de la jetée, à Bélisaire, au Cap-ferret. Lieu hautement touristique l’été, il est constitué d’une voie piétonne qui se prolonge par une jetée. D’un côté de la voie s’étendent restaurants, crêperies et bars, de l’autre un jardin dense, planté de pins maritimes.

Le maître de l’ouvrage veut transformer une crêperie en bar à tapas.

La façade de ce bâtiment est tout à fait faussement basque : une caricature à échelle réduite de celles qui recouvrent la presqu’île. Nous ajoutons une autre caricature à ce décor : un bar habillé d’une robe flamenco. Le « parement flamenco » est fait en toiles enduites de PVC du type de celles utilisées pour les camions. Galonnées, elles sont posées sur un jonc coulissant. Elles assurent la protection des meubles et sont facilement lavables. Leur faible coût permet un changement du décor «à volonté» : robe savoyarde pour un bar raclette, kimono pour un bar à sushi… Le comptoir est constitué de meubles en contreplaqué démontables et remisés dès la saison terminée dans la cuisine (débranchements aux réseaux, démontage et remisage : une journée à deux personnes).

L’ensemble est protégé par une toiture polyester verte sur une ossature démontable en acier galvanisé. Des filets d’ombrage agricole filtrent la lumière et la chaleur. L’éclairage est assuré par des tubes fluos suspendus comme des pendentifs donnant une lumière froide typique des bar à tapas espagnols. Les cuisines sont colorées par une lumière rouge. Le soir, un rideau «forain» translucide clôt l’ensemble.

Carte Claire & Xavier Dessalle, photos Xavier Conti & David Pradel.

arc en rêve, projet sélectionné pour l’exposition « Architecture en Aquitaine 2 ».
Publication dans la revue « Le Festin #50 », Rivages atlantiques, juin 2004.

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